Passionné de l’hôtellerie, Laurent Tegré Nana a vu son projet d’extension de l’auberge « La Source », situé au secteur 4 de Koudougou, financé à hauteur de 49 141 347 FCFA dans le cadre du 2e appel à Projet du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la Culture (PAIC GC). Très comblé par le financement reçu, il a pu faire avancer admirablement son projet. Il s’est confié à l’équipe du journal le vendredi 1er décembre 2023. Entretien !
Dîtes-nous, pourquoi la Source ?
J’ai donné le nom « La Source » à mon auberge parce que toute chose provient d’un endroit précis. Et la source est très importante pour tous car nous permettant de se projeter un peu plus en avant.
Vous avez reçu un financement du projet FDCT-PAIC GC sous forme de prêt pour une extension de votre auberge ; que justifie un tel choix ?
Je suis dans l’hôtellerie depuis 2013. Mon établissement comptait 10 chambres. Et dans toute activité de genre, il faut travailler à faire évoluer pour ne pas faire du surplace ou régresser même. C’est la raison qui m’a amené à solliciter le concours financier pour une extension de l’édifice.
Avec le prêt de plus de 49 millions de FCFA, à quel stade êtes-vous en termes de réalisations ou d’exécution ?
Vous avez vous-même pu constater de visu les réalisations. C’est visible (rires). Pour le moment, nous avons une salle de réunions de 50 places, 13 chambres, une cuisine, une salle de réception, un bureau. La suite de l’extension, ce sera un bâtiment à niveau.
En termes de pourcentage, quel est le taux de réalisation ?
Les différents investissements sur le site atteignent un montant de 70 millions de francs CFA.
Ça dépasse largement le prêt octroyé…
Tout à fait ! Nous avons notre apport personnel également et nous voulons coûte que coûte atteindre l’objectif que nous nous sommes fixés.
Quelles ont été les difficultés rencontrées ?
Lorsque la première tranche du prêt a été débloqué, les travaux sont partis vraiment à un rythme accéléré, si bien que nous espérions la libération de la deuxième tranche pour la suite. Mais la lenteur administrative a quelque peu ralenti les travaux. Dans mes prévisions, l’activité devait commencer au mois d’octobre mais finalement c’est seulement le 12 passé (NDLR : le 12 novembre 2023) que nous avions commencé à recevoir du monde.
Et après le deuxième déblocage, aviez-vous pu continuer correctement vos réalisations ?
Evidemment ! Certes, les travaux avaient été juste momentanément arrêtés, à cause du retard du déblocage ; mais finalement le train est bien arrivé à destination. Et nous sommes satisfaits.
Il est très courant d’entendre dire que Koudougou est la ville des séminaires. Dans le même temps, on constate une belle floraison d’hôtels et d’auberges ; est-ce que vous n’avez pas peur à un moment donné de ne pas trouver de la clientèle ?
A ce niveau c’est vrai ; en plus ce n’est pas tous les mois que la ville abrite de nombreuses activités. C’est plutôt et surtout en fin d’année que nous ressentons vraiment les mouvements. Mais laissez-moi vous dire une chose, celui qui veut avoir des clients doit miser sur la qualité. L’accueil est également très important dans notre travail, sans oublier que chaque établissement a aussi ses clients fidèles. En tout cas, l’un dans l’autre chacun peut avoir sa pitance quotidienne.
Etes-vous satisfait à l’heure actuelle du taux de remplissage à l’auberge « La Source » ?
Comme tout début, ce n’est pas simple. Les choses vont aller crescendo. Pour le moment, je suis satisfait dans l’ensemble du taux de fréquentations dans notre établissement.
A cœur ouvert, que pensez-vous de l’accompagnement du Fonds ?
Je suis vraiment content. Ça m’a beaucoup soulagé. Si j’avais uniquement compté sur mes propres forces, je ne serais pas arrivé à ce niveau (Rires). Pour cela, au risque de me répéter, le financement a été une bouffée d’oxygène pour notre projet.
Entretien réalisé par Cyr Payim Ouédraogo
Crédit Photos Yannick Bazemo