L’écrivain Jean Sylvanus Ouali a procédé, le 23 février 2024, à l’Institut Goethe de Ouagadougou, à la dédicace officielle de son roman intitulé Quand passeront nos douleurs, préfacée par Dr Bendi Benoit Ouoba (linguiste). La cérémonie s’est déroulée en présence de Dr Zakaria Soré (parrain) et de nombreux invités et amoureux du livre.
Selon l’auteur Jean Sylvanus Ouali, également professeur certifié de français et coordonnateur des programmes à Semfilms, Quand passeront nos douleurs est un condensé des douleurs que nous ressentons aux nombreuses difficultés que le Burkina Faso traverse depuis un certain moment. Pour lui, il était temps de dire ce que nous pensons et ressentons. « Je parle des enfants surtout, les oubliés, cette frange de la jeunesse qui est censée prendre la relève. Ils subissent dans le silence et la société semble ignorer ses traumatismes », a-t-il déclaré.
Concrètement, dans ce roman, Jean Sylvanus Ouali traite du terrorisme au Burkina Faso, notamment dans la région de l’Est. Il questionne le rôle de la société, la prise en charge des traumatismes liés aux affres de cette crise sécuritaire. L’objectif recherché est d’interpeller la société sur son rôle dans la protection des enfants dans cette crise sécuritaire. L’auteur souhaite que les enfants soient écoutés et que les conditions d’un meilleur avenir soient créées.
Le choix du titre et sa formulation ne sont pas anodins. « Le titre ne comporte pas de point d’interrogation ni de point d’exclamation. On peut donc s’exclamer ou s’interroger. Le rôle des écrivains et des médias est aussi interrogé : Comment peut-on contribuer à trouver des solutions à cette crise ? C’est ensemble, vous et moi, quand nous nous mettrons ensemble, que nous pourrons résoudre cette crise et nous reconstruire », a-t-il indiqué.
Pour le parrain, Dr Zakaria Soré, enseignant-chercheur au Département de Sociologie de l’Université Joseph Ki-Zerbo, salue le partage du savoir pour sortir de la crise. « Je pense et j’ai espoir que c’est à travers le savoir que nous allons relever tous les défis de notre société », a-t-il souligné.
Quant à Koba Boubacar Dao, critique littéraire, il a assuré la présentation du roman de quatre-vingt-quatorze (94) pages qui a paru aux Éditions BUFAC en octobre 2023. Le roman comprend neuf (9) chapitres. C’est ce neuvième chapitre qui a donné son titre à l’œuvre. Il est construit autour de nombreux personnages, avec la prédominance de visages d’enfants.
Du reste, l’auteur envisage de faire traduire l’œuvre en langue nationale Gulmancéma. Quand passeront nos douleurs est disponible partout au Burkina Faso au prix de 3 500 F CFA.
Abrandi Arthur Liliou