L’artiste-musicien Bam Raady a présenté, en conférence de presse, le 15 mars 2024, son nouvel album « Djekà blues ». Ce sixième album compte cinq (5) titres.
L’artiste-musicien MamadiBara, alias Bam Raady, capitalisant une vingtaine d’années de carrière musicale, a présenté son sixième album, intitulé « Djekà Blues ». C’est un maxi de cinq (5) titres chantés en bissa, en mooré et en français : Dagnounon (La fraternité) ; Sababou pooré baou (La chance est partout) ; Zambo Zanon (Les traitres) ; Seule la lutte libère.
Dans cet album, l’artiste évoque les dynamiques sociales et les défis contemporains en Afrique, avec un accent particulier sur la fraternité, la trahison, la lutte pour la liberté et la chance. À travers ces thématiques abordées, c’est la richesse culturelle et musicale de l’ethnie bissa du Burkina Faso qu’il célèbre aussi. « D’abord je vais présenter mon nouveau registre de prédilection qui est le Djekà Blues et qui fera partie d’une galaxie de la musique blues basique dans les prochains jours et peut-être les prochaines années, sur les plateformes musicales. Le Djekà Blues est un brassage. Le Djekà est une de nos grandes rythmiques populaires en pays bissa que j’ai essayé d’associer avec le ruudga, violon traditionnel. J’ai essayé de fusionner cet instrument avec les couleurs du blues ; le blues qui est un style musical vocal et instrumental dérivé des chants de travail des afro-américains au 20e siècle aux Etats-Unis. C’est pour dire que le Djekà Blues vient de loin, très loin. C’est une œuvre atypique que j’ai simplement baptisée Djeka Blues », a-t-il expliqué.
Bam Raady revient également sur les difficultés de l’artiste-musicien au Burkina Faso. « Pour enregistrer un album au Burkina, ce n’est pas facile. C’est de l’autoproduction. Il faut prendre du temps en studio pour l’enregistrement et pour faire un clip. Et encore pour promouvoir l’œuvre, il faut trouver un éditeur », a-t-il lâché.
Pour l’éditeur, Mamadou Maré, réussir la promotion d’un album n’est jamais gagné d’avance mais il a foi en l’artiste. « Ce n’est pas évident mais nous allons essayer de lui ouvrir certaines portes pour que cet album décolle et pour que l’artiste se vende hors du pays. Seul le travail paye et nous allons nous atteler à cela. J’ai décidé de travailler avec Bam Raady parce que je crois en lui. C’est aussi un artiste qui joue à un instrument, surtout à la guitare, et c’est un atout considérable », a-t-il souligné.
Par ailleurs, Bam Raady a offert au public une chanson, avec un accompagnement de l’artiste-musicien Nouss Nabil au ruudga. Le public a pu également écouter les cinq (5) titres de l’album. La soirée s’est terminée avec un playback du chanteur et la vente aux enchères de la clé et du CD numéro 001.
Du reste, Bam Raady compte, en plus de « Djekà Blues », cinq autres albums : « Gnoubonon » ; « Je t’attendrai » ; « Okamazaké » ; « O’kouan » ; « Djinon baakô ».
Abrandi Arthur Liliou