La 5e édition du Symposium international sur la science et la technologie (SIST) a ouvert ses portes le lundi 7 octobre 2024 à la Maison de la Culture Mgr Anselme Titiama Sanon à Bobo-Dioulasso. Placé sous le thème : « Contribution de la recherche scientifique à la résilience des populations dans un contexte de crises multidimensionnelles », ce symposium présente un contenu très riche avec des thématiques variées : 6 communications introductives, 5 sessions de tables rondes, la présentation continue de 81 posters et 8 colloques thématiques au cours desquels seront livrées 73 communications orales. Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Pr Adjima Thiombiano, a donné le top de départ des travaux, en présence de hautes personnalités, d’une forte communauté scientifique, d’étudiants et d’élèves de la ville de Sya.
Organisée conjointement par le Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST) et l’Université Nazi Boni de Bobo, l’ensemble des communications de la 5e édition se fera en présentiel et en vidéo-conférence. A ce conclave, participent les scientifiques de Bénin, du Brésil, du Cameroun, du Congo, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Sénégal, du Togo et de la confédération de l’AES (Burkina Faso, Mali et Niger). Au total, 415 communications ont été soumises à cette édition.
L’honneur est revenu au président de la Délégation spéciale (PDS) de Bobo Koutoukou Laurent Kontogom de traduire sa satisfaction pour la cité de Sya d’accueillir pendant cinq jours ces manifestations scientifiques de la recherche scientifique et de l’enseignement supérieur.
« Au-delà de la lutte contre le terrorisme, d’autres maux comme les crises environnementales, alimentaires, sanitaires constituent un véritable défi pour notre pays… Je sollicite l’expertise de chaque participant pour apporter des solutions appropriées à ces différents maux. La ville de Bobo est disposée à accompagner le symposium pour une réussite éclatante », a indiqué le PDS. Il a aussi invité les participants à découvrir les richesses touristiques et gastronomiques de Sya.
Pour le président du Comité d’organisation, Dr Emmanuel Nanema, par ailleurs délégué général du CNRST, le SIST, rencontre biennale, est co-organisé par son centre et une université.
C’est pourquoi la présente s’est faite en duo avec l’Université Nazi Boni (UNB). Cette édition du SIST, qui se tient depuis 2016, a mentionné Dr Emmanuel Nanema, se veut être un cadre pour fédérer les intelligences pour aborder des solutions de nos pays. La recherche scientifique et l’enseignement supérieur étant les bras d’un même corps, il a affirmé toute la disponibilité de ceux-ci à accompagner le ministre pour la réussite des objectifs du département. Tout en saluant les participants pour leur présence, il s’est également excusé pour des imperfections qui viendraient à être constaté.
Pour le président de l’UNB, Pr Hassan Bismarck Nacro, ce symposium est un espace où les idées naissent, où les collaborations s’épanouissent, et où l’avenir se construit.
« Aujourd’hui, nous avons l’occasion de nous réunir à nouveau pour échanger les idées, partager nos découvertes et explorer les innovations qui façonnent l’avenir de nos disciplines. Je remercie le CNRST et en particulier son Délégué général d’avoir associé l’Université Nazi Boni à l’organisation de cette importante rencontre scientifique. Cette ouverture et cette collaboration s’inscrivent en droite ligne de la vision du ministre Thiombiano qui, à travers la mise en place prochaine des équipes mixtes de recherche, veut sceller dans le marbre la collaboration déjà existante entre les centres de recherche et les universités » a-t-il relevé. Et de marteler : « Ensemble, nous avons le pouvoir, je dirai-je le devoir, de relever les grands défis de notre époque et de contribuer à un avenir meilleur, guidé par les sciences et l’innovation ».
Le ministre Adjima Thiombiano, dans son speech, a embouché la même trompette, en faisant savoir qu’il était temps que cette dimension de collaborations entre les structures soit prise en compte, en confiant l’organisation à la Direction générale de la recherche et de l’innovation qui pourra davantage fédérer davantage d’énergies autour du SIST qui ne fait que gagner en maturité.
Le ministre, tout en félicitant les initiateurs de ce symposium a rassuré que cette innovation au sein du ministère ne vise pas à confisquer le bébé à ses parents mais plutôt à le faire mieux grandir. Il a donc émis le vœu que la prochaine édition puisse être organisée dans cet esprit. Le ministre a également souligné que le contexte commande qu’on travaille à rationaliser les finances mais aussi les énergies.
Le SIST, pour lui, c’est tout ce qui est en lien avec la science et la technologie alors que dans le même département il y a d’autres manifestations comme le Forum national de la recherche et des innovations technologiques (FRSIT). Selon lui, chaque événement doit avoir son public cible car on ne doit pas regrouper les mêmes publics à lors des différentes manifestations.
En d’autres termes le chef du Département de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, en réorientant les cibles, estime que le FRSIT devrait s’ouvrir aux acteurs s’intéressant aux résultats de la recherche notamment à ceux qui sont prêts à valoriser les résultats des chercheurs. On devrait avoir, dit-il, le moins de communications scientifiques mais plutôt aux privés qui devraient s’approprier ces résultats de recherche, à travers leurs unités industrielles. Et de renchérir : « Le public que nous visons au FRSIT ne doit pas être le même au niveau du SIST. Si le FRSIT devrait viser le grand public, le SIST doit réunir plutôt les scientifiques du monde entier ».
Pr Adjima Thiombiano a félicité les participants présents à la Maison de la Culture de Bobo et tous ceux qui seront en ligne… Une minute de silence a été observée en mémoire des forces de défense et de sécurité ainsi que les volontaires de la patrie. Le clou de la cérémonie d’ouverture a été la visite de la galerie d’expositions riche en découvertes et en savoir-faire de nos scientifiques.
Cyr Payim Ouédraogo