Décès de Me Titinga Frédéric Pacéré : Le premier bâtonnier du Burkina n’est plus !

Submitted by RedacteurenChef on Fri 08/11/2024 - 15:08
Décès de Me Titinga Frédéric Pacéré : Le premier bâtonnier du Burkina n’est plus !

Me Titinga Frédéric Pacéré, Chef de Manega, grand homme de lettres et de culture, premier bâtonnier du Burkina Faso, n’est plus. Il s’en est allé, le vendredi 8 novembre 2024.

Né en 1943 à Manega, il a fait de nombreuses études au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et en France. Face au racisme qu’il subit, il a décidé de de prouver à tout le monde la valeur de l’homme noir. Il s’inscrit pour faire des études de médecine, de doits et de lettres. Il devient avocat, pour défendre l’Afrique contre toutes les menaces. Doyen des avocats du Pays des Hommes intègres, se consacrant à la défense des droits de l’Homme il a, par exemple, siégé au Tribunal Pénal International pour le Rwanda. Par ailleurs, il a fondé Avocats sans frontières et le Musée de Manega. Pour son immense travail de militant.

Il a été le premier bâtonnier du Burkina Faso

Dans le paysage culturel et littéraire, Me Titinga Frédéric Pacéré était reconnu et plébiscité, pour son apport inestimable. Auteur, il a consacré son temps et sa plume pour la préservation et la promotion de la culture africaine. Considéré comme le chef de fil de la poésie burkinabè, il a remporté, en 1982, le Grand Prix Littéraire d’Afrique Noire pour Poèmes pour l’Angola et La poésie des griots.

Titinga Frédéric Pacéré a été aussi Chef de Manega

En littérature, le père de la Bendrologie, a aussi écrit : Refrains sous le Sahel (1978) ; Quand s’envolent les grues couronnées (1976) ; Du lait pour une tombe (1984) ; Sagledo, la poésie du tam-tam (1994) ; Ça tire sous le Sahel (1976) ; Poème pour Koryo (1986) ; Livre, culture et développement (1989) ; Des entrailles de la terre (1990) ; La Bendrologie ou la science du langage tambouriné ; Bendr'N Gomdé ; Le langage des tam-tams et des masques en Afrique (1992) ; L'homme meurt seul (2007).

Il a aussi écrit des essais et témoignages : Problématique de l'aide aux pays sous-développés (1976) ; Ainsi on a assassiné tous les Mossé (1979) ; L'artisan du Burkina (1987) ; Les Yakouga ou pierres tombales du Burkina (1993).

 En sociologie et en droit, l’érudit a notamment lassé à la postérité : La famille voltaïque en crise (1976) ; L'avortement et la loi (1983) ; Les enfants abandonnés (1990) ; Les personnes handicapées (1990).

Paix à l’âme de l’illustre disparu !

Jean-Yves Nébié