Le Bureau Burkinabè du Droit d'Auteur (BBDA) organise, du 26 au 28 mars 2025, à Koudougou, un atelier de réflexion sur la tarification des redevances de droits de la musique d'attente téléphonique. Cette activité a pour objectif d'échanger avec les téléphonies et les agrégateurs de plateformes sur le mode de répartition des recettes générées par l'exploitation de la musique d'attente téléphonique, afin d'aboutir à la signature d'un protocole d'accord.
Pour Christian Ouattara, Directeur de Cabinet du ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, cette rencontre est très importante.
« La musique d'attente téléphonique est le fruit d'un travail créatif et cache un véritable enjeu économique qui mérite d'être appréhendé par les acteurs intervenants dans le processus, afin d'établir un équilibre qui garantisse une juste rémunération des artistes pour l'utilisation de leurs œuvres littéraires et artistiques. Le BBDA, étant un acteur majeur dans la protection des droits des artistes et la régulation de l'utilisation des œuvres dont la musique d'attente téléphonique, doit veiller à une rémunération équitable des créateurs. Je me réjouis de la tenue de cette rencontre qui permettra enfin au BBDA de définir avec les parties prenantes, un modèle clair de répartition des revenus issus de la musique d'attente téléphonique. Le protocole d'accord dans lequel sera consigné le modèle de répartition convenu servira également à établir des contrats clairs pour compter de 2025 avec les exploitants concernés, ce qui viendra sans conteste résorber les plaintes récurrentes de droits sur la musique d'attente téléphonique », a-t-il affirmé, au nom du ministre de tutelle.
Selon Dr Hamed dit Patindeba Patric Lega, Directeur général du Bureau Burkinabè du Droit d'Auteur (BBDA), cette rencontre est organisée à la suite de plusieurs rencontres avec les différents acteurs.
« Cette rencontre vient à la suite de plusieurs concertations avec les différents acteurs, notamment les producteurs et les éditeurs de musique, les agrégateurs et les gérants des plateformes numériques, les téléphonies sur le sujet de la musique d'attente téléphonique. Nous voulons échanger pour voir comment le processus d'exploitation doit être organisé, comment le paiement des redevances de cette exploitation doit être fait de manière juste et équitable pour que l'artiste puisse profiter véritablement des fruits de son travail. Nous voulons avoir un mécanisme et un modèle clair et consensuel de tous les acteurs pour faciliter le processus de gestion collective des droits sur la musique d'attente téléphonique », a-t-il expliqué.
Par ailleurs, Cheik Tidiane Ouédraogo, représentant du Collectif des producteurs et éditeurs de musique, cette initiative est louable.
« Ça fait plus d'un an que nous sommes en concertation sur la répartition des droits sur la musique d'attente téléphonique. Et nous sommes heureux de la tenue de cette grande rencontre avec tous les acteurs majeurs. Cela montre que le BBDA travaille à trouver des solutions à ce problème. Et nous espérons qu'au sortir de cette rencontre, trouver une solution définitive », a-t-il indiqué.
Du reste, plusieurs échanges ont été menés sur : les formes d'exploitation des œuvres littéraires et artistiques par les téléphonies, les agrégateurs et les plateformes et leurs modes de tarification ; le mécanisme de fonctionnement de la musique d'attente téléphonique et le rôle de chaque acteur intervenant dans la chaine ; la tarification de la musique d'attente téléphonique ; l'élaboration du projet de protocole d'accord.
Jean-Yves Nébié
