Résumé
Cette étude vise à déterminer la contribution des forêts classées Dinderesso (FCD) au développement durable des populations riveraines. En effet, les aires protégées représentent un immense réservoir de ressources biologiques dont dépendent fortement les populations riveraines. La forêt classée de Dinderesso (FCD) située en zone Sud-soudanienne du Burkina Faso, est un bon exemple de la divergence existant entre la satisfaction des besoins subsistance des populations riveraines et la nécessité de conserver les espèces végétales.
Introduction
Au Burkina Faso, l’économie dépend en grande partie de l’agriculture, de l’élevage et de la foresterie. Ces trois secteurs mobilisent près de 85% de la population active et produisent près de 2/3 des richesses nationales (MEF, 2009). La forêt est donc une ressource naturelle renouvelable c’est-à-dire qu’elle est reproductible durablement pour autant que ses usagers établissent un plan de gestion et tiennent compte d’un certain nombre de conditions comme le temps nécessaire à son renouvellement. Ces utilisations qui semblent pour la plupart abusives constituent un véritable danger pour la survie de certaines espèces végétales ou animales qui trouvent refuge dans les forêts classées. Cette situation s’est accentuée dans la forêt classée de Dinderesso (FCD) située à proximité de la ville de Bobo Dioulasso. Cependant, on peut se demander si la FCD, aménagée il y a de cela une décennie a-t-il vraiment contribué à améliorer les conditions de vie des populations riveraines ?
Tionyélé FAYAMA
Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles / Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique, Socio-anthropologue du développement, 01 BP 910, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso
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