L’Agence de Développement de l’Union africaine-Nouveau Partenariat pour le Développent de l’Afrique (AUDA-NEPAD), a organisé, du 08 au 09 août 2023, un atelier de validation du projet de stratégie et de plan d’action de communication et de plaidoyer pour l’édition du génome au Burkina Faso, dans le cadre du projet « Genome Editing ».
Concrètement, après l’atelier de rédaction de la stratégie nationale de communication et de plaidoyer pour l’édition du génome au Burkina Faso, qui s’est déroulé du 03 au 07 juillet 2023, les experts nationaux (scientifiques, régulateurs, spécialistes de la communication scientifique, communication institutionnelle et publique, experts de l’engagement des parties prenantes, experts en matière de plaidoyer, représentants du secteur privé, acteurs du marketing et des médias), se sont réunis pour la finalisation de ladite stratégie. Auparavant, elle a été soumise à l’examen et à la validation des responsables et décideurs au niveau gouvernemental, tous les acteurs représentant les institutions techniques publiques, les leaders coutumiers et religieux, les acteurs du secteur privé, les journalistes et communicateurs.
Selon Dr Hamidou Traoré, Directeur de l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA), cet atelier est très important. « L’édition génomique est une nouvelle technologie de précision. L’invention de cette technologie a permis aux deux chercheures qui l’ont découverte de remporter le Prix Nobel en 2020. Cette technologie permet de développer rapidement des produits. Il faut préciser que ces produits ne sont pas forcément des organismes génétiquement modifiés. Des experts ont d’abord proposé un draft de la stratégie de communication et de plaidoyer. Ensuite, les décideurs des ministères, des universités, des centres de recherche, des médias, de la société civile, se sont réunis les 8 et 9 août 2023, pour amender et valider ce premier draft proposé par les experts. Enfin, nous avons reconvoqué les experts, les 10 et 11 août 2023, pour examiner les apports des décideurs et pour finaliser le document. C’est un projet de trois ans et nous espérons commencer la mise en œuvre d’ici la fin de cette année », a-t-il indiqué.
Pour Pr Olalekan Akinbo, Superviseur au Centre d’Excellence en Science, Technologie et Innovation de AUDA-NEPAD, l’édition génomique est une technologie innovante. « Nous sommes au Burkina Faso pour accompagner l’élaboration de la stratégie de communication et de plaidoyer pour l’édition du génome au Burkina Faso. Cette technologie est un outil qui a un grand potentiel pour améliorer la productivité agricole, aider les pays à régler les problèmes de nutrition et de faim, conformément aux objectifs de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine. Pour atteindre les objectifs de cet agenda, il est nécessaire d’adopter des technologies capables de contribuer à l’amélioration de la productivité agricole, sous le contrôle de l’Agence nationale de biosécurité », a-t-il souligné.
Le projet « Genome Editing »
Le projet « Genome Editing » porté par le Centre d’Excellence en Science, Technologie et Innovation, de l’Agence de Développement de L’Union africaine – Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (AUDA-NEPAD), a pour objectif, entre autres, de favoriser une compréhension harmonisée et plus large des biotechnologies émergentes et en particulier de l’édition du génome aujourd’hui reconnue comme ayant un grand potentiel pour favoriser l’amélioration des systèmes alimentaires, accroitre la productivité et les revenus agricoles tout en renforçant la résilience face aux défis climatiques.
Un des volets importants de ce projet consiste en l’élaboration et la mise en œuvre effective d’une stratégie de communication et de plaidoyer, à destination de différents groupes de parties prenantes au niveau national, régional et continental. Ceci devra contribuer à faciliter une acceptation plus large et l’adoption effective de ces technologies nouvelles à même d’accélérer la transformation socio-économique telle qu’envisagée à travers les objectifs de l’agenda 2063 de l’Union africaine.
Le projet « Genome Editing » s’appuie sur les solides acquis en matière de capacités réglementaires en biosécurité qui ont été établis dans de nombreux pays du continent à travers la mise en œuvre du Programme Réseau africain d’expertise en biosécurité (ABNE) de AUDA-NEPAD.
Du reste, le présent atelier intervient à la suite de la série de rencontres organisées depuis l’année dernière dans les huit (8) pays bénéficiaires du projet « Genome Editing » que sont le Burkina Faso, le Ghana, l’Éthiopie, le Nigéria, la Zambie, le Mozambique, le Zimbabwe et l’Eswatini.
Jean-Yves Nébié