La 21e édition de la Semaine Nationale de la Culture (SNC) a débuté, le samedi 27 avril 2024, dans la ville de Sya (Bobo-Dioulasso), sous le thème : « Culture, mémoire historique et sursaut patriotique pour un Burkina nouveau ». La cérémonie d’ouverture a été marquée par des prestations d’artistes, des allocutions des officiels, le grand spectacle d’ouverture, etc.
Selon Laurent Kontogm, Président de la Délégation spéciale de Bobo-Dioulasso, c’est enthousiasme que la ville de Bobo-Dioulasso accueille cette édition. « Nous sommes très honorés de renouer avec la Semaine Nationale de la Culture. Jusqu’au 04 mai 2024, vous aurez l’occasion de participer aux différentes activités de la présente biennale et de visiter les potentialités culturelles et touristiques de notre belle ville. À la délégation du Niger, pays invité d’honneur de cette édition, nous souhaitons un excellent séjour dans notre pays et dans notre ville », a-t-il indiqué.
Pour Jonace Yameogo, parrain de la 21e édition de la Semaine Nationale de Culture, le thème de cette édition interpelle la conscience de tous. Il a appelé les festivaliers et tous les acteurs culturels à réfléchir à leur engagement patriotique et à le manifester dans tous les secteurs d’activité, la culture y comprise.
Le Niger, pays invité d’honneur
La délégation du Niger est représentée à cette biennale. Conduite par Abdourahamane Amadou, ministre de la Jeunesse, de la Culture, des Arts et des Sports, elle présentera durant cette édition ses potentialités culturelles et touristiques. Il a salué le choix porté sur le Niger qui partage une histoire commune avec le Burkina Faso.
La Culture, un socle pour le développement
La culture un facteur de rassemblement, une tribune de promotion de la créativité et un cadre d’expression et de diffusion de la mosaïque culturelle du Burkina Faso, selon Jean Emmanuel Ouédraogo, ministre d’État, ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme.
« L’histoire ne nous enseigne-t-elle pas que les grandes nations se construisent sur le socle de la culture. Cette culture qui joue un rôle de premier plan dans le rapprochement des peuples, le renforcement des identités, la promotion de la tolérance et de la diversité, la facilitation des échanges. Tous ces attributs font de la culture un vecteur incontournable dans la quête de la cohésion sociale, de l’unité nationale et un véritable levier du développement durable », a-t-il affirmé.
Un thème d’actualité
Par ailleurs, le ministre a souligné la pertinence du thème de cette édition.
« Ce thème nous invite aussi à faire nôtre la vaillance et l’héroïsme des différents groupes ethnoculturels qui, sans concession, ont défendu leurs lignages, leurs villages, leurs communautés et leurs royautés lors des assauts et visées impérialistes des colons. Cette thématique nous invite enfin, en cette période critique de notre histoire, où la cohésion sociale et le vivre ensemble sont mis à rude épreuve par la perfidie des terroristes, à puiser dans nos mécanismes endogènes de prévention et de gestion des conflits pour maintenir la stabilité de notre société. Ces valeurs sociétales traditionnelles ont pendant longtemps constitué le ferment de l’unité de notre peuple. En outre, ces mécanismes traditionnels de médiation, basés sur le modèle de nos cultures, illustrent bien l’attachement de nos communautés d’antan à la paix sociale sans laquelle aucun développement n’est envisageable », a-t-il dit.
Du reste, la cérémonie d’ouverture a été marquée par une grande parade des masques et des régions participantes aux compétitions du Grand prix des arts et des lettres (GPNAL). Un concert a été offert au public.
Jean-Yves Nébié