SIST 2024 : Satisfaction globale des exposants

Submitted by RedacteurenChef on Tue 15/10/2024 - 19:03
SIST 2024 : Satisfaction globale des exposants

À l'occasion du SIST 2024, qui s'est déroulé du 07 au 11 octobre 2024 à la maison de la Culture Mgr Anselme Titianma Sanon (Bobo-Dioulasso), nous avons donné la parole, le 9 octobre 2024 dans la soirée, à des exposants qui nous ont présenté leurs résultats de recherche et leurs différentes offres. Dans l'ensemble, tous les exposants, au nombre d’une trentaine, sont satisfaits de leurs participations à ce symposium. Satisfecit aussi du responsable en charge de l’exposition, Pr Irenée Somda.

Doumi Mohamed Zan Karambiri, Direction de la Communication de l’Agence Nationale de Biosécurité (ANB)

Doumi Mohamed Zan Karambiri

Cette exposition est une tribune d’accroissement de notre visibilité. En fait, l’Agence Nationale de Biosécurité et ses missions restent peu connues dans le monde scientifique et au sein de l’opinion publique. C’est un créneau qui nous permet de parler de nos missions, de nos objectifs, de notre rôle dans le paysage institutionnel burkinabè. Nous avons rencontré des personnalités du monde scientifique, nous avons échangé avec des élèves des lycées scientifiques et des étudiants. Nous leur avons donné la bonne information en matière de biosécurité au Burkina Faso. Leurs préoccupations tournaient autour du Coton Bt et des moustiques transgéniques. Nous leur avons donné l’assurance que ces activités sont bien encadrées et que l’ANB, contrairement à l’opinion qui circule, est une institution publique dotée d’organes consultatifs, qui travaillent à faire respecter les règles en matière de biosécurité pour tous les projets qui travaillent sur les organismes génétiquement modifiés.

Adama Sanogo, stagiaire à l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA)

Adama Sanogo

Je peux affirmer que le bilan est satisfaisant et que de nombreux participants sont intéressés par le symposium. À cette édition, nous avons exposé des résultats de deux programmes. Nous avons le Programme Céréales Traditionnelles qui expose le maïs, le blé, le quinoa. Ensuite, nous le Programme Oléo-protéagineux et Légumineuses qui expose des semences de sésames, d’arachides, du tournesol, du niébé, du pois d’Angole et du Soja.

Moïse Ouililia, Technicien pharmaceutique chez U-PHARMA/IRSS

Moïse Ouililia

Nous exposons à cette édition un produit phare que tout le monde connait, le Faca. Nous l’avons sous différentes formes : sirop pédiatrique pour les nourrissons (qui est en essai clinique) ; le Faca 80mg destiné aux enfants de 30 mois jusqu’à 15 ans ; le Faca 160mg pour les personnes de plus de 15 ans. On a également d’autres phyto-médicaments qui sont toujours en phase d’expérimentation, notamment des crèmes anti-inflammatoires et des médicaments déparasitant. Et nous sommes très satisfaits de la mobilisation. Nous avons distribué tous nos prospectus et nous sommes en train d’en faire venir davantage. Nous sommes vraiment satisfaits que les gens viennent à nous pour découvrir nos produits.

Salif Ouattara, Assistant de recherche en sélection et amélioration variétale à SAFEVEG

Salif Ouattara

Nous sommes à ce symposium pour exposer quelques variétés de légumes sur lesquels nous avons travaillé. Nous avons aussi des semences de légumes traditionnels comme le gombo, l’amarante, la corète. Nous avons également des semences de légumes exotiques comme la tomate, l’oignon et le piment. Nous avons remarqué qu’il y a un fort engouement des gens pour ces semences. Mais, à ce niveau, il faut le relever, nous sommes en retard, parce que la plupart des semences sont importées. Nous travaillons à renforcer le système local des semences des cultures maraichères, afin que nous puissions les produire au niveau local. Nous avons fait la promotion des semences que nous avons à notre niveau. Nous pensons bien que le message est passé et les gens ont été informés que nous avons des variétés qui sont développés sur le plan local et que nous avons des entreprises qui sont capables de produire ces semences.

Bassiro Pafadnam, Agent à l’Agence Nationale de Valorisation des Résultats de la Recherche (ANVAR)

Bassiro Pafadnam

L’Agence Nationale de Valorisation des Résultats de la Recherche (ANVAR) est une structure technique du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Pour ce symposium, nous exposons un certain nombre de documents. Il s’agit entre autres : du Projet VAROA qui est mis en œuvre par le Burkina Faso, le Bénin, le Togo et le Sénégal ; le Parc d’innovations ; l’incubateur de Bagré. L’État a décidé cette année de recruter cent jeunes en fin de formation qu’il va mettre en incubation sur le site de Farako-Bâ, de Banfora, de Samandeni et de Bagré. Ces cent jeunes seront répartis dans le domaine agricole et le domaine piscicole. Nous présentons aussi le Catalogue des inventions et innovations qui montre des inventions ou innovations, leurs initiateurs et leurs caractéristiques et utilités. Nous avons aussi les différents Actes du FRSIT qui mettent en lumière les différentes communications et manifestations de chaque édition. En plus, nous avons un livre de recettes à base de maïs. Par ailleurs, nous préparons la deuxième édition des Journées promotionnelles de la patate douce à chair orange qui auront lieu du 28 octobre au 03 novembre 2024 à Bobo-Dioulasso. Nous avons déjà rencontré quelques partenaires et une équipe est à pied-d’ œuvre pour la tenue de l’activité. Ce symposium est le bienvenu parce qu’il a permis de mettre en exergue les différents résultats de recherche et de donner aux chercheurs une tribune d’expression.

Stéphane Ouédraogo, Responsable du Centre de documentation de l'Institut des Sciences des Sociétés (INSS)

Stéphane Ouédraogo

Nous sommes à ce symposium pour présenter les productions scientifiques des chercheurs de l'INSS. Il y a des documents et des posters. Nous avons décidé de participer pour faire connaître les productions documentaires des chercheurs. Nous avons aussi un centre de documentation au sein de l'institut qui peut être visité par tous les usagers qui ont besoin d'informations dans le domaine des sciences sociales. Nous sommes très satisfaits de notre participation à cette édition du symposium parce que nous avons reçu de nombreux visiteurs qui sont intéressés par les différentes publications. Nous avons également établi des contacts.

Dr Hamadou Sidibé, Chercheur, point focal OFAB/Burkina Faso

Le stand de OFAB avec Dr Hamadou Sidibé et Saïbou Diao
Le stand de OFAB avec Dr Hamadou Sidibé et Saïbou Diao

À notre niveau, nous avons une satisfaction globale de la participation de OFAB à ce symposium. Nous avons pu passer les différents messages, nous avons rencontré pratiquement toutes les catégories socioprofessionnelles, des chercheurs, des étudiants, des écoles de formation, des entrepreneurs agricoles, etc. Nous avons donné des communications sur l'aubergine génétiquement modifiée au Bangladesh et la réglementation et l'enjeu des biotechnologies au Burkina Faso.

Jacqueline W. Soma, CEA

Jacqueline Soma (au centre) et ses collègues du CEA
Jacqueline Soma (au centre) et ses collègues du CEA

La participation du Centre d’excellence africain (CEA) en Innovations biotechnologiques pour l’élimination des maladies à transmission vectorielle à ce symposium a été très intéressante. Nous avons eu beaucoup de visiteurs, dont des élèves et des étudiants qui étaient intéressés par les formations qu’offre le centre. Ils étaient intéressés par les filières de pointe en termes de biotechnologie. Au centre, nous avons des étudiants venus de plusieurs pays d’Afrique.

Amadou Rouamba, technicien supérieur de recherche à l’Institut de Recherche en Sciences Appliquées et Technologies (IRSAT)

Amadou Rouamba

Nous avons présenté nos résultats de recherche. À ce symposium, nous avons représenté deux départements : le Département Technologies Alimentaires et le Département Substances Naturelles. En plus de ces départements, l’IRSAT compte deux autres départements : le Département Mécanisation et le Département Énergie. Nous avons présenté des nouilles à base de patates douces à chair orange. C’est une alternative pour la valorisation de cette patate douce car les tubercules se conservent difficilement et les producteurs n’arrivent pas à en produire en quantité. Nous avons donc trouvé cette alternative. C’est un financement du FONRID qui nous a permis de faire les essais. Nous sommes très avancés. Nous avons envoyé ces nouilles pour des dégustations et les gens apprécient beaucoup et nous font des recommandations pour améliorer le produit. C’est le début du projet et nous sommes en train d’avancer. Nous avons aussi des nouilles à base de farine de manioc. Nous avons aussi du vinaigre qui est de meilleure qualité que celui vendu dans les alimentations. Ces caractéristiques dépassent ceux du vinaigre balsamique. Notre vinaigre est à 8% d’acidité, contre 7% pour le vinaigre balsamique. Nous sommes en train de travailler pour améliorer la productivité de ce vinaigre pour ajouter de la valeur à la filière anacarde. Aujourd’hui, on se contente de la valorisation et de la production de noix de cajou en abandonnant la pomme de cajou. En plus, nous produisons du jus clarifié à base de pommes de cajou qui est très prisé. Il est différent du nectar. Dans le nectar, on ajoute de l’eau. Mais, dans le jus il n’y a pas d’ajout d’eau. Nous avons aussi des concentrés de tomates grâce à une technique simple que les gens peuvent utiliser pour la conservation des tomates sur une année. Notre unité de production est en cours d’extension grâce à un accompagnement pour nous permettre d’agrandir notre atelier et nos laboratoires. Nous avons aussi une vitrine qui est en train d’être construite à la direction régionale de l’Ouest pour permettre de présenter ces produits aux consommateurs. Et s’il y a un engouement autour d’un produit particulier, nous pouvons travailler à le disponibiliser. On a, par ailleurs, des biscuits à base de farine de maïs, de sésame, de voandzou. Aussi, on a des conserves de haricots verts, de carottes, des pelées de tomates, des oignons séchés, des tourteaux d’arachide. Nous avons trouvé aussi une technique pour produire du soumbala avec moins de bois et de gaz. Enfin, il y a du compost dans lequel on a ajouté des répulsifs naturels contre les insectes ravageurs pour permettre aux producteurs d’améliorer leurs rendements.

Cyr Payim Ouédraogo