En marge de la vingt-neuvième édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) et de la Semaine de la critique cinématographique africaine, Dr Victor Kabré, critique de cinéma, Secrétaire général de l'Association des Critiques de Cinéma du Burkina (ASCRIC-B), Vice-président de la Fédération africaine de la critique cinématographique (FACC).
La cérémonie a rassemblé des critiques cinématographiques, des enseignants et des chercheurs, des passionnés de cinéma et des journalistes. Elle a débuté avec la projection du film « Les parias du cinéma » de Idrissa Ouédraogo, qui aborde les difficultés des cinéastes africains pour réaliser un film.
L’éditeur du livre, Bationo Julien Hugues, de la maison d’édition Victor Adams, a ensuite pris la parole pour expliquer les conditions dans lesquelles l’édition du livre s’est faite. « Ce fut un grand plaisir pour moi de travailler avec l’auteur quand il m’a présenté son projet. J’avoue qu’au-delà du cinéma le thème met en lumière une personnalité de notre pays, du cinéma africain et même mondial. C'est un livre enrichissant qu'il faut absolument lire pour mieux connaître Idrissa Ouédraogo et son œuvre. Ce livre est un travail d’analyse scientifique qui va enrichir les archives cinématographiques et historiques de notre pays. », a-t-il affirmé.
Par ailleurs, l’auteur du livre, Dr Victor Kabré a expliqué son choix d'écrire sur Idrissa Ouédraogo. Après avoir effectué des recherches sur ses œuvres pour la rédaction de son master, de son DEA et de sa thèse, il a côtoyé l’homme et appris beaucoup de lui. Il a ajouté qu’il a décidé de mettre à la disposition des populations, des chercheurs, des enseignants et des passionnés de cinéma, son étude scientifique.
En outre, il a souligné la nécessité d'analyser de près les œuvres de Idrissa Ouédraogo. « Quand nous avons regardé les films de Idrissa Ouédraogo au loin, nous avons vu de belles images. Mais quand nous les avons regardés de près, avec des outils scientifiques, nous avons vu les signes qu’il utilise pour parler au monde. Ces signes qui font sa particularité, sa singularité et le fait que ses films se sont démarqués de façon magistrale dans le cinéma mondial », a-t-il indiqué.
Ensuite, Victor Barlet, critique cinématographique, a présenté l’œuvre. « Le livre de Victor Kabré offre une analyse pointue et détaillée de l’œuvre cinématographique d’Idrissa Ouédraogo, l’un des réalisateurs africains les plus emblématiques. Le docteur se penche sur l’esthétique singulière du cinéaste burkinabè, mettant en évidence les éléments récurrents qui caractérisent son style. De par la puissance de l’image, l’auteur souligne la maîtrise de la composition visuelle chez Idrissa Ouédraogo, avec une attention particulière portée aux paysages, aux couleurs et aux lumières. Il décortique l’utilisation symbolique des décors naturels qui deviennent de véritables personnages à part entière. L’auteur explore les thèmes universels utilisés par Ouédraogo, tels que la tradition, la modernité, l’amour et la mort. Il met en lumière la manière dont le réalisateur parvient à transcender l’humain dans sa globalité », a-t-il dit.
Pour mémoire, le livre « Idrissa Ouédraogo, le maestro du cinéma africain » est un document de plus de 150 pages, disponible auprès de la maison d’édition Victor Adams et de l’auteur, au prix unitaire de 7500 F CFA.
Myriam Ouédraogo
