En marge de la vingt-neuvième édition du Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (FESPACO), l'Institut Image, en collaboration avec la revue Black Camera de l'Indiana University et le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, a présenté, le mardi 25 février 2025, le troisième volume de l'ouvrage collectif « Cinéma africain : Manifeste et pratique pour une décolonisation culturelle ». C'est un e-book à découvrir.
Selon le cinéaste Gaston Kaboré, membre du comité de rédaction, l'ambition du livre est de promouvoir l'histoire du cinéma africain, à travers les réflexions de professionnels africains et de la diaspora, de chercheurs, des professionnels des médias, des autorités politiques et des responsables du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou.
Concrètement, dans ce troisième volume, un e-book, toujours selon Gaston Kaboré, est un ensemble d'entretiens, de manifestes, etc. « Le présent volume est constitué de documents préexistants, des déclarations, des résolutions, des recommandations à des festivals, etc. Nous avons essayé de faire un choix de textes importants qui donnent à voir la pensée africaine au niveau de la culture », a-t-il affirmé.
Dans les deux premiers volumes, lancés respectivement lors des deux précédentes éditions du Festival en 2021 et en 2023, les rédacteurs mettent en lumière l'histoire du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, les fondements théoriques et organisationnels du cinéma africain. L'une des qualités essentielles de ces ouvrages est la diversité des contributions et des approches.
Pour Ardiouma Soma, ancien Délégué général du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, préfacier de ces volumes, ces ouvrages ont une très grande importance. « Cet ouvrage est un patrimoine énorme qu'il faut absolument exploiter pour trouver des éléments qui peuvent aider, qui peuvent nourrir la réflexion sur la culture et le cinéma africain », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, Mickael T. Martin, professeur de cinéma et d'études sur les médias, a souligné la portée de ces volumes. « En vérité, les gens ne mesurent pas vraiment la portée de ces trois volumes. J'ai été très honoré de pouvoir participer à ce grand travail. L'histoire et les pratiques du cinéma africain, racontées dans ces trois volumes méritent d'être connues », a-t-il dit.
Du reste, le troisième volume du livre est disponible sur des clés sécurisées, à partir de 22000 F CFA, auprès de la délégation générale du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou et de l'Institut Imagine.
Jean-Yves Nébié
